Mis à jour le 17/05/2023
Un thème cher au magazine seniors Prima Vital : votre santé. En avançant dans l’âge, passé 60 ans, il est fréquent de moins bien entendre. Que faire pour y remédier ? les aides auditives sont-elles efficaces ? Est-ce une fatalité en vieillissant ?
Concernant l’audition, ne vous êtes-vous jamais retrouvé dans une fête de famille où vous n’entendez pas trop ce qui se dit autour de vous ? Un brouhaha incessant où toutes les discussions vous échappent ! alors, vous faites répéter une fois, deux fois, vous finissez par vous résoudre et vous vous mettez en retrait.
Il s’agit là malheureusement d’une situation fréquente à laquelle nous sommes tous confrontés à partir de 50 ans et plus nettement après 60 ans. La perte auditive est dans une grande majorité des cas due à la presbyacousie, L’alter ego de la presbytie. Presbyacousie pour l’audition et presbytie pour la vue, ces deux phénomènes sont liés au vieillissement.
Quelles sont les solutions proposées aux seniors malentendants ?
Il existe des aides auditives sous forme de prothèses, discrètes, efficaces.
Et pourtant, les personnes âgées tardent à adopter cette solution, c’est en moyenne, à partir de 72 ans, qu’on s’équipe d’une aide en dépit d’une recommandation médicale bien antérieure.
Seuls 15,2 % de la population dite « malentendante » soit 8 millions de personnes ont recours à une prothèse. (Source : Figaro Santé). Il est pour autant conseillé de s’équiper le plus tôt possible dés les premiers symptômes, la période d’adaptation étant plus ou moins longue selon les personnes âgées.
La perte d’audition est importante pour la santé psychique des seniors et leur confort de vie au quotidien. Etre attentif à bien entendre en vieillissant empêche de plonger dans l’isolement.
Pourquoi entend-on moins bien en vieillissant ?
L’âge provoque une perte progressive des cellules ciliées de l’oreille interne, dont le rôle est essentiel dans la transmission de l’information sonore aux aires cérébrales auditives. Cette altération auditive se manifeste dans un premier temps, par une difficulté à percevoir les sons aigus d’où une gêne avec les S, Z, CH ou encore avec les F,V, consonnes dites constrictives ou fricatives, avant d’atteindre, à terme, les fréquences plus graves.
La presbyacousie est dite bilatérale c’est-à-dire qu’elle concerne les deux oreilles.
La perte d’audition s’installe progressivement chez les seniors. Parler plus fort, faire répéter, être embarrassé lors de conversations multiples, comprendre partiellement votre interlocuteur au téléphone, ressentir des sifflements…autant de signes avant-coureurs qui doivent vous alerter notamment après 60 ans. Il est alors grand temps de procéder à des bilans auditifs.
Comment tester la perte d’audition chez les seniors ?
Certains organismes proposent aux seniors des tests auditifs préliminaires par téléphone consistant à poser des questions dans un environnement bruyant.
Ces derniers ne remplacent en aucun cas l’audiométrie, bilan auditif nécessairement pratiqué par un ORL. Ce dernier vous équipe d’un casque et diffuse des sons dans vos oreilles, de fréquence et d’intensité variables (audiométrie tonale) et des mots (audiométrie vocale). Un audiogramme permettra de rendre compte de votre capacité auditive sous forme de courbes.
L’audiométrie est précédée d’une otoscopie de l’oreille externe, examen indolore du tympan.
Les bilans auditifs sont pratiqués de la même manière quel que soit l’âge, aussi bien chez l’enfant (à partir de 4 ans) que chez la personne âgée. Les degrés de perte auditive s’estiment en décibels déterminant quatre niveaux de « malaudition » notamment chez les seniors : légers, moyens, sévères et profonds.
A titre indicatif, une perte dite légère de l’audition est estimée entre 20 et 40 dB (décibels), contre 70 à 90 dB pour une perte sévère. Un niveau de conversation normale avoisine les 20 dB.