Mis à jour le 30/08/2022
Succession, partage des biens, obsèques …Des sujets tabous que l’on se refuse à aborder, qui ne devraient pas être réservés aux seuls seniors. Avez-vous déjà pensé à rédiger un testament ?
Vital Le Mag s’est interrogé sur cette formalité à la portée de tous, somme toute très simple à mettre en œuvre et qui peut faciliter la vie de nos proches.
Etablir un testament consiste à coucher sur le papier vos souhaits sur des décisions vous concernant, à prendre après votre décès.
Il doit être rédigé par une personne majeure (exceptionnellement à partir de 16 ans dans des conditions restrictives), jouissant de ses facultés mentales et disposant de la capacité juridique.
Rappelons que, en dehors du cadre du mariage, seul le testament permettra de faire profiter votre conjoint survivant de votre succession (tout du moins d’une partie).
Rédiger un testament est avant tout une affaire privée et personnelle.
Son contenu diffère d’une personne à l’autre.
Les dispositions testamentaires ont pour but d’organiser la transmission de vos biens matériels (immobiliers ou autres), le déroulement de vos funérailles, d’anticiper sur des sujets multiples et variés tels que le don de votre corps à la science ou le don de vos organes, la garde de vos enfants mineurs, le devenir de vos animaux de compagnie…et même la reconnaissance de paternité.
Toutefois, un testament, pour être valable, doit satisfaire à des obligations de forme et de fond.
- Le testament doit être obligatoirement écrit de votre main, signé et daté.
- Le testament est un document individuel.
Au sein de votre couple, chacun des conjoints devra porter par écrit ses propres dispositions testamentaires.
- Le testament devra être conforme aux textes de loi qui définissent des priorités et des obligations en matière de succession.
La transmission de vos biens par testament :
Vos enfants ou votre conjoint à défaut de descendants, sont dits héritiers réservataires et vos dispositions testamentaires se limitent à la quotité disponible.
Vous aurez le loisir de léguer (hors réserve héréditaire) :
– l’ensemble de votre succession à une ou plusieurs personnes (legs universel),
– ou un ou plusieurs éléments de votre patrimoine à un tiers (legs particulier),
– ou une partie seulement de vos biens (donation à titre universel).
Un testament peut être remis en cause voire annulé
Un défaut de forme peut entraîner une annulation dite judiciaire de l’ensemble du testament (avec effets rétroactifs sur les héritiers).
Une inexécution des obligations testamentaires ou l’ingratitude avérée d’un des légataires peut annihiler le contenu d’un testament.
De même, les héritiers réservataires lésés par un legs illégal ont le droit de demander, dans le cadre d’une action en réduction, un réajustement de la part qui leur est due.
Testament olographe, authentique, mystique
1) Testament olographe : vous rédigez vous-même votre testament
Libre à vous de le conserver chez vous ou de le confier à un notaire.
Quelques petits conseils pour rédiger vous-même votre testament :
– Indiquer précisément votre identité, vos coordonnées,
– Utiliser une encre indélébile, numérotez chacune des feuilles,
– Préférez un vocabulaire simple non équivoque,
– Précisez que vous disposez de toutes vos facultés mentales,
– Désignez un exécuteur testamentaire,
– Prévenez un proche de l’existence d’un testament et de l’endroit où vous le conservez, chez vous ou chez un notaire.
2)Testament authentique : Vous dictez vos dispositions testamentaires à un notaire devant témoins (ou un autre notaire) qui les retranscrit, vous les fait signer, les conserve et les enregistre.
Important : Un testament authentique, même s’il est plus couteux, bénéficie du contrôle juridique du notaire, gage de sa validité.
3)Testament mystique : vous remettez au notaire le testament sous enveloppe, dont vous seul connaissez le contenu, en présence de deux témoins.
Même si parler de la mort n’est pas chose facile notamment pour les seniors, rédiger un testament est un moyen simple et rapide de soulager ses proches et de se libérer de toute préoccupation matérielle.
Pour ce faire, nous vous invitons à prendre conseils auprès d’un notaire ou d’un avocat.